mardi 2 octobre 2012

Globe Trotter

« On voyage pour changer, non de lieu, mais d'idée.  »  Ceci est une citation d’Hippolyte Taine, grand philosophe et historien français.  Quand j’ai lu cette citation, elle m’a tout de suite collée à la peau. Depuis les 23 dernières années, depuis que je suis sortie du petit bedon de ma mère en fait,  j’ai eu la chance de visiter 12 Pays et quelques-uns d’entre eux à plusieurs reprises. J’ai suivi pendant longtemps mes parents qui me trimbalaient ici et là. J’ai pu visiter plusieurs merveilles de ce monde, tout en voyageant dans le luxe et l’abondance. Bien sûr, j’adorais ça! J’adorais ça, mais il me manquait quelque chose. J’avais envie de continuer à découvrir le monde, mais à ma manière, et avec mes moyens. À l’été 2010, j’étais une grande fille et je pouvais enfin partir par moi-même. M’envoler comme un petit oiseau. Je partais alors pour un mois en Europe, non sans avoir le cœur lourd,  avec une fille que je connaissais à peine et mon bon ami sac-à-dos. Je ne rêvais plus, je le vivais enfin. L’histoire, la culture, les paysages et la nourriture étaient tout simplement incroyables. J’ai dévoré la pizza, les « pasta » et la gélato d’Italie. J’ai été fasciné par le Louvre, la chapel Sixtine et la Sagrada Familia. Et j’ai même fait quelques petites sessions de « Bronzette » à Biarritz et Monaco. J’ai vécu un rêve! C’est pourquoi j’ai décidé de le revivre une nouvelle fois l’été d’après. Cette fois-là, j’ai goûté à la bonne bière d’Allemagne et à sa triste histoire. J’ai tournoyé dans un labyrinthe de squelettes et dans le jardin de Marie-Antoinette. Encore un voyage réussi et vécu en très bonne compagnie. Puis, l’été 2012 venu très rapidement. J’avais envie de continuer de découvrir cette magnifique planète, mais cette fois-là je voulais vivre un dépaysement total. Toujours en excellente compagnie, j’ai agrippé mon sac à dos et je me suis envolé vers la Thaïlande. Un voyage merveilleux qui aura toutefois été parsemé d’embûches. Malgré les arnaques des thaïlandais et des chambres partagés avec nos amies coquerelle, araignée et lézard, j’ai pu poser les yeux sur les plus beaux paysages du monde.


 Le but de ce billet n’est pas de faire ma « fraîchepette » ou de faire l’éloge de tous ces superbes endroits que j’ai pu visiter. En fait, comme le disait mon vieil ami Hippolyte Taine, voyager ce n’est pas seulement pour pouvoir voir de belles choses, c’est pour changer et évoluer dans notre façon de voir le monde. En voyageant, j’ai réalisé que notre façon de vivre ici au Québec est loin d’être comme partout ailleurs.  J’ai eu la chance, pendant mes années passées chez mes parents, d’avoir un mode de vie aisé. Tellement aisé, que ça m’a transformé en petite princesse. Quand on voit et réalise la pauvreté qui règne en Thaïlande et la triste histoire de la seconde guerre mondiale en Europe, et plus précisément en Allemagne, on finit par se compter chanceux d’avoir la vie que l’on a.  On se dit que si on vivait un peu moins aisément, ce ne serait pas la fin du monde. J’ai réalisé que les gens les plus pauvres et ceux qui ont vécu les choses les plus tristes semblent être beaucoup plus heureux que les autres.  J’ai aussi réalisé que nous ne prenons pas assez le temps de vivre le moment présent : On est toujours stressé, on court ici et là, jour après jour et on ne prend pas assez le temps d’admirer le monde qui nous entoure. Pour moi, c’est ça la beauté de voyager : pouvoir faire évoluer ma vision de voir le monde et de voir la vie…mais c’est aussi de déguster une bonne gélato J.

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